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Le Mas Llaro a toujours voté pour la droite traditionnelle.
Mais, désabusés et lassés du statu quo, les Talaus, comme bien d’autres, ont voté pour la première fois pour l’extrême-droite l’année dernière, séduits par l’accent mis par M. Aliot sur la propreté et la criminalité. Leur maison a été cambriolée deux fois, disent-ils.
Bien que satisfait du bilan du maire, M. Talau indique qu’il se ralliera quand même au barrage contre l’extrême-droite pour la prochaine présidentielle et votera Macron en se bouchant le nez. En revanche, Mme Talau envisage désormais de voter pour Marine Le Pen.
“Elle a mis de l’eau dans son vin”, estime Mme Talau, ajoutant que M. Macron n’est “pas assez dur”.
L’adversaire de M. Aliot en 2014 et 2020, Jean-Marc Pujol, candidate du centre-droit, avait viré davantage vers la droite pour tenter, sans succès, de contrer l’extrême-droite. Il avait gonflé les effectifs de la police, d’après les statistiques gouvernementales, faisant de Perpignan la grande ville de France avec le plus grand nombre de policiers par habitant.
Malgré cela, nombre de ses partisans historiques semblent avoir davantage fait confiance à l’extrême droite sur le sujet de la criminalité, et fait défection. De nombreux de castors à gauche se sont plaints d’avoir été ignorés et ont refusé de participer une nouvelle fois à la construction de barrages, dit Agnès Langevine, la candidate des Verts et des Socialistes aux municipales de 2020.
“Et ils nous disaient : en 2022, si c’est un Macron-Le Pen, je ne ferai pas plus,” ajoute-t-elle.
M. Lebourg, le politologue, estime que M. Aliot a aussi gagné le vote des riches électeurs conservateurs comme les Talaus en adoptant un message économique classique — la même stratégie qu’adopte Mme Le Pen.
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