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Certains suggèrent que M. Beigbeder se sent menacé.
Rokhaya Diallo, auteure et militante féministe et antiraciste, a twitté que “ce texte traduit juste de la jalousie doublée d’aigreur teintée de ce sexisme qui méprise les productions féminines” et souligné, à de la part de M.Beigbeder, son “besoin de citer grossièrement la culture légitime pour bien se placer du côté de ce qui à ses yeux a de la valeur.”
Joint par téléphone, M. Beigbeder a adouci sa critique de Mme Mahfouf.
“Je souhaite à cette jeune fille que son succès dure, mais je suis pessimiste,” dit-il. “Ce genre de phénomène est temporaire”, estime-t-il au sujet de la “starisation rapide par les médias”.
À l’origine du débat, et peut-être la cause de quelques rancœurs, il y a l’énorme succès des débuts de Mme Mahfouf dans le monde de l’écriture. Son livre, un guide de développement personnel pour jeunes adultes paru à l’automne 2020, s’est déjà vendu à plus de 280 000 exemplaires — un nombre exceptionnellement élevé pour un premier livre en France.
Les lauréats du Goncourt, le plus prestigieux des prix littéraires de France, vendent en moyenne autour de 350 000 exemplaires, selon l’institut d’études de marchés GfK.
Pour le moment, Mme Mahfouf accueille sans sourciller toute l’attention dont elle fait l’objet.
“Je ressens une forte passion dans le fait de me challenger, aller dans un milieu où tu es persona non grata et prouver que tu peux faire ta place,” explique-t-elle lors d’une interview dans son appartement parisien, sa chevelure en queue de cheval et ses yeux dessinés d’un large trait d’eyeliner en forme d’aile. Sur son bureau, un écriteau annonce en anglais “I am am not bossy, I am the boss” (Je ne suis pas autoritaire, je suis le boss).
Mme Mahfouf est l’une des influenceuses de mode les plus en vue en France, avec Sanaa El Mahalli et Marie Lopez — qui ont, elles aussi, gagné des millions d’abonnés en partageant des astuces de maquillages et de tenues, ainsi que des anecdotes personnelles sur les relations amoureuses et la santé mentale.
À l’invitation de Loïc Prigent, un journaliste de mode renommé et un admirateur, elle a couvert un défilé Balmain sur YouTube en février dernier. À l’époque, elle était relativement peu connue et portait des vêtements de la marque de fast fashion Zara. Mais elle faisait preuve d’un enthousiasme et d’un sens de l’humour évidents lorsqu’elle saluait les autres invités — qui en général faisaient mine de l’ignorer.
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