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M. Macron a également parlé des millions de Français, descendants d’immigrés, dont l’identité et les rêves sont “totalement la France” mais dont les familles ont “d’autres langues, d’autres rêves.”
Tout cela, a-t-il dit, doit être reconnu “comme une chance.” Et la France doit comprendre que ces dernières années “nous n’avons pas réussi notre politique d’intégration”, et que cet échec a été ressentie de façon particulièrement vive “quand on a un prénom différent ou une couleur de peau différente”. Ceux, a-t-il ajouté, qui “sont différents de la majorité — je n’aime pas le terme de minorité.”
Tout comme “multiculturalisme”, le terme minorité est un interdit en France, car le pays se voit comme une nation de citoyens indifférenciés unis autour d’une idée noble et universelle. Si M. Macron peut raviver cette idée en célébrant la diversité, alors il aura élargi la notion de ce que c’est d’être français.
Il y a un sujet sur lequel M. Macron n’a jamais faibli : sa défense de l’effort européen d’intégration de l’après-guerre afin d’assurer la paix. Il brandira l’étendard européen jusque dans sa campagne électorale, à un moment où la France occupera la présidence tournante de l’Union Européenne pour la première fois depuis 2008. Sa priorité sera de pousser pour une Europe “souveraine”, avec les capacités technologiques et militaires à la hauteur des valeurs — liberté, pluralisme, État de droit — qui à ses yeux la définissent.
C’était déjà courageux en 2017, dans le contexte de ferveur du Brexit et de la rhétorique anti-européenne de l’ancien président américain Donald Trump ; avec Mme Le Pen face à lui, ça ne l’est sans doute pas moins aujourd’hui.
Alors que l’autoritarisme gagne du terrain, le président français, comme Mme Merkel, fait figure de contrepoids démocratique important, un fervent partisan du multilatéralisme et des sociétés libres.
M. Duhamel décrit le macronisme comme “une forme de bonapatisme civil, de bonapartisme démocratique, où tout remonte au chef et où il y a une volonté de rupture et de réform,au fouet.”
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